55ème anniversaire du cessez-le feu en Algérie


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En ce 19 mars, la section locale de la FNACA commémorait le 55ème anniversaire du cessez-le feu en Algérie. 

C’est en cortège que les anciens combattants, suivi des lézignanais, se sont rendus aux monuments aux morts du village. M. Rémi Bouyala, maire de la commune a pris la parole, puis ce fut au tour du président Bermejo, de prononcer un discours empreint d’émotion,
se souvenir pour comprendre :
inexorablement, le temps s’enfuit et nous échappe. 
Avec le temps va, tout s’en va, on oublie les visages et l’on oublie les voix... 
Il arrive que les souvenirs les plus sensibles à notre quotidien s’estompent lentement. Notre mémoire fragilisée se rappelle des moments forts et des combats meurtriers qui firent perdre la vie à 30.000 de nos camarades. Cette guerre n’avait pas de nom et ne fut reconnue que 37 ans plus tard. Parlons vrai, transmettons notre savoir, notre vécu en y associant toutes les victimes de ce conflit. On pourrait déplorer l’incohérence idéologique de certains en campagne électorale qui créent et ouvrent un débat stérile chez tous les témoins et acteurs de l’histoire ancienne de l’Algérie. Face à une forme d’immaturité, triste et silencieux, notre drapeau piétiné, maltraité essuie ses larmes et s’incline devant le souvenir de tous ceux qui sont morts pour défendre la France. 
Le discours se termine avec les remerciements à monsieur le maire, à tous les présents d’être ici avec nous, les humbles mais fidèles ambassadeurs d’une paix devenue de plus en plus fragile.

Lors de la cérémonie, Serge Sihol ancien combattant d’Algérie a reçu la Croix du combattant, bien méritée, de la part du président du Comité FNACA de Lézignan la Cèbe, Joseph Bermejo, au nom du Ministre de la Défense. Cet ancien appelé que fut Serge Sihol a servi dans une unité combattante où il a vécu toute l’ambiguïté de ce qu’était cette guerre. Serge ne veut se souvenir que des moments les plus agréables partagés avec ses camarades. 
Moment émouvant, que celui d’entendre la chanson de Gilbert Bécaud qui commence par un roulement de tambour : C’était mon copain, c’était mon ami…. en le tuant, on m’a aussi tué. 
Après l’hymne national, le maire a invité les participants à un vin d’honneur. Profitant de cette journée printanière, ce moment de convivialité a eu lieu en plein air à proximité du terrain de boules. 

Bernard Bals