Sur les pas des Templiers

En cette belle et chaude après midi du 9 mai, 25 personnes venues de Montpellier, Agde, Pézenas, et des environs se sont retrouvées devant la mairie où les attendaient les conférenciers Didier Durand, historien local et Denis Nepipvoda pour les amener sur les pas des Templiers.

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Les premières traces de pierres taillées découvertes sur le causse datent de 1,2 million d’années environ. Lors de fouilles récentes, d’autres ont été datées des IVème et IIIème siècle avant J-C. Ce site découvert en 2008 est le site archéologique daté le plus ancien de France. C’est Laurence Bourguignon, native de Lézignan-la-Cèbe, Chevalier des Arts et des Lettres, ingénieur de recherches à l’INRAP, qui est responsable des sites de fouilles du plateau de l’Arnet. Il semble acquis que ces lieux abritaient au premier ou deuxième siècle de notre ère une villa romaine fondée par Licinus, d’où peut-être l’origine du nom Lézignan.

Pendant le premier millénaire, on a peu d’éléments sur le village. Il faut attendre 1050 pour qu’un dénommé Rambert lègue aux bénédictins d’Aniane une partie du castrum de Lézignan. En 1146 une bulle du Pape mentionne pour la première fois l’église Sainte Marie. En 1177, Pierre de Pézenas lègue tous ses biens du village aux Templiers. Il faudra attendre 20 ans pour qu’ils entrent en possession de l’héritage car s’ils acceptent les biens, ils refusent les dettes ! Vers 1218 ils ont fortifié le village. Deux portes existent encore. Les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, puis l’ordre de Malte se maintiendront dans le village jusqu’à la Révolution. Pendant cette visite, il sera question des guerres de religions, de la famille de Ribes, Jean-François, puis Victor Etienne feront reconstruire N.D de Lézignan.

Martine Moreno, conseillère municipale nous a ouvert les portes afin de poursuivre la visite. Après les commentaires de Denis Nepipvoda sur les particularités de cette église récemment rénovée, c’est la montée au clocher par petits groupes. Avec ce beau temps, c’est une vue magnifique sur 360° qui s’offre à ceux qui ont accédé à cette terrasse. Bien évidemment le château attire l’attention. Ce patrimoine est en vente, pourvu qu’il le soit rapidement avant que le temps poursuive son œuvre destructrice. Des ouvrages sur le village sont en cours de préparation, Didier Durand sur l’histoire locale et Ramon Capdevilla sur les découvertes archéologiques. Ces visites se font tous les 3 mois environ, elles sont gratuites.

Bernard Bals