Le chantier archéologique a fermé ses portes.

La campagne de fouille est terminée, le site actuel étant épuisé, il va falloir faire sauter la calotte basaltique pour progresser et procéder à de nouvelles recherches a déclaré Jérôme Ivorra lors de la présentation générale.

Malgré la chaleur qui régnait dans cette ancienne carrière de basalte, la compétence des intervenants nous a permis de mieux comprendre cette période très éloignée de notre histoire.

Qui aurait pensé que nous marchions là où il y a un million d’années des mammouths, hyènes géantes, jaguars, blaireaux, renards, cervidés, rhinocéros de prairie, bisons, loups, ours, s’étaient déplacés pour se nourrir sur de vastes prairies buissonneuses et des forêts.

 

L’une des membres de l’équipe expliquait la façon dont se déroulent les fouilles, les précautions à prendre, la conduite à tenir en cas de découverte d’un os, d’un outil, son marquage et sa protection. C’est un travail délicat, précis et où la patience est une qualité essentielle.

Dans l’atelier de découvertes d’ossements d’animaux, un fragment mandibulaire de jeune rhinocéros sur lequel on peut apercevoir les dents de lait. Un os de la cheville de bison, une molaire. Le jaguar a été victime des hyènes géantes, on a découvert des fragments de mandibules concernant cette espèce.

Ensuite un atelier de fabrication d’outils lithiques eut lieu, animé par Laurence Bourguignon qui est également directrice de ce chantier de fouilles.

Les hommes préhistoriques ont taillé la pierre depuis 3 millions d’années. Les techniques ont évolué, on est passé de choses simples à des débitages très particuliers pour ne pas dire standardisés.

On va utiliser ici le basalte, pour en sortir un outil, on va donner un coup de marteau que l’on appelle le percuteur qui va permettre à des ondes de se propager et de détacher un éclat. Le plus facile à travailler et à obtenir de bons résultats est le silex du bergeracois.

Belle démonstration pleine de finesse et de précision pour obtenir des outils plus ou moins tranchants. Après un bilan positif, il va falloir passer la main à des spécialistes pour étudier ces découvertes.

Dans son livre : Histoire de France par les villes et les villages, François Baroin se pose la question de savoir, et si Lézignan la Cèbe était le premier village de France ? Sur ce site du Bois de Riquet ont été trouvées les traces les plus anciennes d’hominidés en Europe. Affaire à suivre.

Bernard Bals