L'histoire du P. d'Alzon racontée aux élèves de Nîmes

Comme tous les ans, la famille Assomptionniste célèbre l’anniversaire de la mort du R.P d’Alzon en ce 21 novembre. A la demande de Sœur Claire, Oblate et ancienne directrice, Bernard Bals s’est rendu à l’Institut d’Alzon à Nîmes où il a donné dans l’amphithéâtre 3 conférences aux élèves de 6ème, puis aux 3ème et l’après midi aux secondes et à des laïcs.

La vie de cet homme est d’une richesse telle que l’on doit la raconter par thème. Dans cet établissement qu’il a acheté en 1844, il a été choisi: « Le RP d’Alzon à Lavagnac ».

Ce château avait été placé sous séquestre pendant la Révolution, madame d’Alzon le récupère suite à un procès long et onéreux en 1806. Après des travaux importants, la famille s’y installe en 1816. L’éducation du jeune Emmanuel est faite par l’abbé Bonnet.

C’est un enfant turbulent, il l’avouera plus tard à ses élèves en leur disant qu’il était un vrai bâton épineux. Il joue dans le parc, déniche des oiseaux, fait de la barque sur la pièce d’eau. Suite à l’élection de son père comme député de l’Hérault, la famille va s’installer à Paris rue de Vaugirard.

Pendant les vacances toute la famille regagne le château. Adolescent, il va chasser le lapin qui ravage les cultures, il va se baigner avec ses chiens dans l’Hérault, il se promène avec son cheval camarguais, va faire de la barque au moulin de Roquemengarde.

La famille regagne la propriété en 1830 suite à des troubles survenus dans la capitale. Pendant deux ans il va rester sur le domaine, mais fait part de sa vocation à ses parents, sa mère n’y est guère favorable. Il quittera cette demeure en toute discrétion comme le lui avait demandé sa maman au soir du 14 mars 1832.

Devenu prêtre il reviendra très souvent dans la famille ou en convalescence. En juillet 1835 il dira sa première messe dans la chapelle aujourd’hui en ruine. Il viendra souvent solliciter sa mère pour financer les nombreux projets qu’il a entrepris. En ce lieu, il y a eu des joies, des peines qu’il narre dans ses lettres écrites depuis Lavagnac.

Les anecdotes sont nombreuses ce qui captive ces jeunes élèves choisis parmi les 3.000 de ce site à Nîmes. A chaque conférence, la même question, peut-on encore le visiter ? La réponse se trouve en fin de diaporama avec trois vues qui ne laissent aucun doute sur l’état de cet édifice classé et abandonné de tous et surtout de la municipalité de Montagnac qui l’a sacrifié sur l’autel de l’argent.

Bernard Bals