Les prédateurs sont parmi nous


Oyez Oyez braves gens ma triste mésaventure que je m’apprête à vous raconter en priant le Ciel de vous en épargner les conséquences.

Tout d’abord permettez-moi de me présenter, je suis ce qu’on appelle un vieux Monsieur, retraité de surcroît et déroulant le fil du temps dans un charmant petit village près de Pézenas.

Ma modeste pension me permet parfois de m’offrir quelques entorses à mon régime alimentaire au grand dam de mes médecins bien-aimés. Tout va partir de là.

En effet. Séduit par une publicité sournoise et Ô combien mensongère, j’ai commandé quelques chocolats et autres friandises à une société de vente par correspondance.

L’affaire a été promptement réglée et je suis retourné à ma sieste quotidienne avec une part de chocolat à qui j’avais l’intention de faire un sort.

La suite va tourner au cauchemar. A compter de ce jour de septembre 2016, je vais recevoir quotidiennement, je dis bien quotidiennement, une avalanche de courriers m’incitant à passer commande dans plusieurs sociétés de vente par correspondance. L’une proposait de me faire parvenir un chèque 21000 euros, une seconde un chèque de 16000 euros, une troisième un chèque de 55000 euros.

Bien entendu, je dois préalablement passer commande. Ben voyons !

Je n ‘ai jamais donner suite à ces aimables propositions ce qui n’empêche pas ma boîte aux lettres de déborder.

A ce jour, j’ai reçu 217 relances. De surcroît, depuis un mois, mon téléphone sonne tous les matins à 10 h 30. Toujours la même salade.

J’ai relevé les numéros des appelants et à mon tour j’ai tenté un contact. Mal m’en a prit : lesdits numéros ne sont pas attribués. C’est ce qu’on appelle de la belle ouvrage.

Alors que faire contre ces prédateurs ? Juridiquement, que ce soit sur le plan pénal ou sur le plan civil, il n’y a pratiquement aucune chance d’aboutir à une condamnation de ces escrocs, les magistrats considérant que le préjudice lié à ces agissements ne peut être entièrement établi.

La messe est dite. R.I.P. Amen.

Le comportement prédateur de ces sociétés m’a conduit à deux observations :
Soit il s’agit de schizophrènes échappés d’un asile, soit il s’agit d’une application nouvelle et combien prometteuse, de la société dite libérale dont on nous rebat les oreilles et confirme que l’on doit consommer, consommer, consommer.
Je n’ai pas l’intention de jouer les "Cassandre", mais je crains fort qu’un jour viendra où on se livrera à des prélèvements automatiques sur compte bancaire sans l’avis du titulaire du compte. D. Ikhlef