Corrida

Léa Vicens et Sébastien Castella au sommet de leur art !

Événement majeur dans la série des festivités au cœur du mois d’août, la féria de Béziers se distingue par l’organisation de corridas de tradition espagnole qui ont fait, depuis le premier spectacle tauromachique (1897), de cette cité : « la Séville française ».

Léa Vicens, la nîmoise s'est imposée dans toutes les férias
en France comme en Espagne

Comme en 2016, Montpellier infos, Thau infos et Béziers infos, le fil d’actualité en ligne de l’Hérault sera au cœur de cet événement majeur qui réunit autour du sable de ses arènes plusieurs dizaines de milliers de spectateurs à l’occasion de plusieurs spectacles.

L’ouverture de la feria commence par une corrida mixte qui verra alterner Léa Vicens pour la tauromachie à cheval, et l’enfant de Béziers, Sébastien Castella.

La corrida mixte qui associe le cavalier et le piéton est un excellent résumé de ces deux tauromachies dont l’histoire est différente. La tauromachie à cheval s’inscrit dans la tradition aristocratique de ces nobles d’Espagne qui combattaient contre les Maures au moment de la reconquista à partir du XIIIe siècle, tandis que le toreo à pied s’est codifié au tout début du XVIIIe siècle. Les corridas mixtes sont très fréquentes en Amérique latine, beaucoup moins en France, mais les arènes de Béziers ont fait le choix depuis plusieurs années d’en présenter en ouverture de la feria.

Léa Vicens est nîmoise et a fait ses débuts officiels en 2010. Elle souvent présentée comme l’héritière de Marie Sara, sa marraine d’alternative. Elle a participé en 2016 à 36 corridas en France comme en Espagne.

Dans la tauromachie à cheval, les amateurs apprécient particulièrement le travail de dressage et certains chevaux « toreros » sont entrés dans la légende comme l’inoubliable Caguancho, le cheval monté par Pablo Hermozo de Mendoza qui s’est présenté, à de nombreuses reprises, dans les arènes de Béziers. Léa Vicens montre beaucoup d’élégance dans ce qui demeure, en tout état de cause un combat, contre un animal sauvage. Ses adversaires sont issus de l’élevage de Fermin Bohorquez Escribano, une véritable dynastie, dans le milieu des caballero en plaza. (C’est ce terme qui désigne les toreros à cheval que l’on appelle également les rejoneadors).

Fondamentalement, la tauromachie à cheval obéit aux mêmes principes que la corrida à pied, si ce n’est que le groupe constitué par le cavalier et sa monture représente la muleta du torero à pied. Le taureau charge inlassablement ce qui constitue pour lui une menace et le groupe équestre exécute différentes figures à proximité de son adversaire. Plusieurs chevaux sont utilisés pendant le combat, divisé en trois phases, comme pour la tauromachie à pied. La première période vise à réduire la charge du taureau, la seconde, plus artistique, consiste à poser des banderilles, tandis que la troisième consiste à mettre à mort l’animal avec une épée dont la lame est fixée à un bâton. (La tauromachie à cheval pratiquée au Portugal ne présente pas la mort du taureau au public. Ce dernier est abattu en sortant de l’arène).

Sébastien Castella a pris son alternative à Béziers il y a très exactement 17 ans. Il s’est imposé dans les plus grandes arènes, en Espagne comme en France et en Amérique du Sud. Présent dans les plus grandes férias, il montre à chacune de ses prestations une tauromachie particulièrement exigeante, au plus près du taureau, associant un sens inné du combat à une grande élégance dans la posture. Dans les passes qu’il exécute de loin, appelant la charge du taureau, il fait preuve d’un très grand courage devant un adversaire qui est, en début de combat, en pleine possession de ses moyens.

Le biterrois Sebastien Castella est toujours au sommet de son art depuis son alternative en 2000. 17 ans déjà !

Le public qui n’est pas forcément averti et qui aurait la bonne idée de se rendre, pour la première fois, aux arènes pour cette ouverture de la feria a peu de chances d’être déçu. Les deux facettes de la tauromachie lui sont présentées par deux représentants de très haut niveau, et l’élevage de Nunez del Cuvillo qui sera opposé à Sébastien Castella a permis cette année de très nombreux triomphes. (111 oreilles - 5 queue - 1 toro grâcié).

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Bruno Modica

Bruno Modica est agrégé d'Histoire enseignant au lycée Henri IV de Béziers. Passionné de corridas, il intervient souvent aux arènes en tant que photographe taurin et fait profiter Béziers-Infos de sa vaste culture sur le sujet.

 

Une journée de découverte de la tauromachie

Dimanche 12 mars 2017

Le très dynamique club taurin de Béziers, animé par Christian Coll propose, dans le cadre du 120e anniversaire des arènes, une très intéressante journée de découverte, de cet art qui est parfois décrié par des activistes qui ne le connaissent pas.
La journée permet de découvrir successivement, la novillada sans picadors, la novillada piquée et la corrida de toros.
Lors de la novillada sans picadors, les toreros affrontent des bêtes de deux ans, tandis que pour la novillada piquée les taureaux ont dépassé trois ans.
Leur comportement est sensiblement différent de celui des taureaux adultes, plus de quatre ans, qui sont combattus par des toreros confirmés.
Cette corrida de bienfaisance permettra de découvrir des étoiles montantes de la tauromachie, parmi les jeunes qui se produiront en matinée, et notamment le jeune biterrois Lucas Miñana issu de l'école taurine de sa ville.
Un Franco-mexicain, André Lagravère, foulera pour la première fois le sable des arènes de Béziers.

Pour l'après-midi, face à des taureaux issus d'élevages confirmés, les spectateurs habitués pourront revoir Javier Conde. Pour ceux qui ne l'ont jamais vu en piste, il faut noter que ce torero très confirmé propose une tauromachie originale, avec une dimension artistique très affirmée, y compris devant des taureaux particulièrement combatifs.

Ses compagnons de cartel sont largement connus dans les arènes françaises, latino-américaines et espagnoles, et ils auront à cœur, alors que la saison tauromachique s'ouvre à peine, de donner le meilleur d'eux-mêmes.
Il ne faut pas manquer cette occasion pour s'initier et pour découvrir cet art. Lors de ces galas qui se déroulent dans la convivialité, on pourra trouver, au fil des rencontres, des amateurs et des passionnés, bref des aficionados, qui ne demandent qu'à transmettre et à faire partager leurs connaissances et leur savoir.

Le VIIIeme Grand Gala Taurin, organisé par Christian Coll président du CTPR El Mundillo de Béziers, se tiendra DIMANCHE 12 MARS 2017 aux Arènes de Béziers. Il sera au profit de l'association caritative de sapeurs-pompiers professionnels du Centre de secours de Béziers : « Grandir et Vieillir Ensemble ». Ce gala taurin de bienfaisance ouvrira la Temporada Biterroise et se placera dans les diverses manifestations entrant dans le cadre du 120ème anniversaire des Arènes de Béziers (1897-2017).

Le Maestro Javier Conde combattra à 15 heures un toros de la « ganaderia Fernay y sus Hijas », puis les Maestros Jeremy Banti, Sergio Serrano, MG «El Monteño», Tomas Cerqueira, David de Miranda et Michelito se mesureront avec des toros de la ganaderia Blohorn . Auparavant à 11 heures, le novillero franco-mexicain André Lagravere "El Gallo" combattra en piqué un novillo, suivi - en NSP face à des becerros de chez Blohorn - de Pierre Mailhan de Nîmes, Baptiste Cissé du Sud-Ouest, Lucas Miñana de Béziers. La cavalerie sera celle d'Alain Bonijol.

TARIFS : journée complète avec apéritif et repas : 38€ (limitée à 400 places) – matinée 15€ - après midi 25€ ; renseignements et réservation au 06 19 51 47 97 - (entrée gratuite pour les moins de 12 ans). Les 100 premières réservations « journée complète », sur présentation d'une pièce d'identité et payées, pourront donner droit à une accréditation d'accès à la contre piste.

Le Gala est en partenariat avec la Ville de Béziers et l'empresa Robert Margé, avec le soutien de l'Union des Clubs Taurins Paul Ricard, de la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois et de l’École taurine de Béziers et bien sur avec « Grandir et Vieillir Ensemble.

Bruno Modica