Un 8-Mai en hommage à l’héroïne bessanaise de Victor Hugo
Les habitants savent-ils qu’une maman bessanaise est devenue « héroïne » d’un roman de Victor Hugo ? Après le coup d’état du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte, comme de nombreux républicains de l’époque, Joséphine Pratviel est arrêtée, passe des journées en prison dont deux jours au fort-prison de Brescou d’Agde, puis sera déportée en Algérie. Joséphine a 32 ans et trois filles.
Elle ne sait ni lire, ni écrire, ni s’exprimer en français puisqu’elle ne parle que la « langue de Bessan » (le patois).
Chose extraordinaire, Victor Hugo écrit dans « Les Châtiments » que cette femme ne sait même pas épeler son nom : c’est ainsi que Pratviel, deviendra chez Hugo, Prabeil (écrit comme il l’entendait). Fine, comme elle est appelée, sera incarcérée chez les sœurs au couvent d’El Biar, près d’Alger, afin d’être « remise dans le droit chemin ». Les sœurs la prendront pour une brebis égarée et demanderont sa grâce, qui lui sera accordée en janvier 1853 par le président de la République.
Joséphine Pratviel mourra le 6 septembre 1877 à Bessan, dans sa maison située dans une impasse bordant la rue des Cours.
La ville a décidé de lui rendre hommage en présence de ses descendants, dont la famille Marcou. Ainsi, une partie de la prochaine cérémonie du 8-Mai lui sera consacrée car Fine Pratviel était née le 8 mai 1819. Le passage piétonnier reliant le collège Victor Hugo à la cave coopérative sera officiellement baptisé.
Le rassemblement est fixé ce mercredi 8 mai 2019, à partir de 17h, au départ de la mairie.