Histoire : des travaux bien actuels qui résonnent en mémoire du passé
En cette période de grands travaux dans le cœur de ville, penchons-nous sur notre passé communal. Les cartes ou plans anciens ne sont pas courants, mais on peut toutefois s’appuyer sur le cadastre Napoléonien pour tenter d’observer quelques évolutions de l’aménagement urbain bessanais.
Créé 15 septembre 1807, il a pour fonction initiale de doter l’administration française d’un système fiscal reposant sur la propriété foncière et immobilière.
Une autre de ses fonctions, bien utile aujourd’hui, est d’être un outil pour observer et comprendre l’évolution urbaine des villes. A cette époque, la configuration du centre-ville de Bessan était quelque peu différente.
En effet, la place de la Promenade n’existait pas encore en 1807 (elle ne sera aménagée qu’en 1856). Elle était un immense terrain dédié au jeu de balle. La mairie, créée en 1777, est bien là mais elle est moins étendue qu’à ce jour.
D’une manière générale, le centre-ville est plus petit que celui que nous connaissons mais bon nombre de constructions encore présentes de nos jours y figurent : elles sont donc toutes antérieures à 1807. Le cadastre napoléonien indique aussi une évolution de la toponymie urbaine. En effet, si la place de la Promenade, de la République ou encore la rue de l’Hospice et de l’Olivier sont des rues bien connues à Bessan, cela n’a pas toujours été le cas.
La toponymie urbaine évoluant souvent en fonction du contexte politique, on note que la place de la République apparait sous le nom de « rue du Peyrou à la Poissonnerie ». La rue de l’Hospice porte le nom de « rue de l’Hôpital » ou encore la rue de l’Olivier se dénommait « rue Malibran ».
Ces exemples témoignent qu’une ville n’est jamais fixée dans le temps !
Ronny Despature