Fiers et têtus, les ânes sont sortis masqués pour une danse symbolique
La tradition ancestrale veut que l’âne fasse sa sortie officielle le samedi de la fête, à 17h précises, au son des cloches de l’hôtel de ville.
Nombreux étaient les anciens à s’attendre à ce que l’âne, accompagné du petit âne, montre le bout de son museau malgré l’annulation des festivités. Ne dit-on pas dans une expression en patois local : « on a vu l’âne, on peut mourir ! ».
Mais est-ce que l’âne allait danser malgré les contraintes strictes liées à la crise sanitaire ?
A l’initiative de la municipalité, et avec le soutien de nombreux partenaires dont les Amis de l’âne et la nouvelle peña bessanaise, les ânes (grand et petit) ont évolué comme de coutume pendant une trentaine de minutes.
Le public était masqué… et les ânes aussi ! Conscients des réalités sanitaires, les habitants ont joué le jeu et tous les acteurs de la fête ont été à la hauteur des circonstances particulières. Nombreux ont eu la chair de poule lorsque les premières notes de musique ont débuté.
Cette danse, somme toute symbolique et qui ne remplacera jamais la totalité de la fête locale, a été pleinement appréciée. Les chefs de jeunesse et demoiselles d’honneur, masqués eux-aussi, drapeaux français et occitan en main, ont démontré qu’ils avaient eu raison de préparer l’âne depuis le début du déconfinement.
Fiers et têtus, les ânes ont fait une belle démonstration de leurs ruades légendaires sur la place de la Promenade, comme pour dire au virus qu’il n’avait pas vaincu les traditions !