Pinet

Innovation routière à Pinet

Le Département réalise actuellement sur la RD 161e2 un chantier expérimental d’enrobés coulés à froid à base d’anciennes chaussées recyclées. 
 
Au nord de Pinet sur la route de Castelnau-de-Guers, le Département réalise les 18 et 19 octobre un revêtement d’enrobés coulés à froid recyclé BITUGRIP 50 AG, procédé développé par le groupement d’entreprises Malet-Probinord. Il consiste à appliquer un mélange d’émulsion de bitume polymère fibré et de granulats composés à 50 % d’anciennes chaussées recyclées. 
Au-delà de ses avantages environnementaux, ce revêtement mince permettra aussi d’assurer une bonne adhérence et une meilleure sécurité aux usagers.
Pour cette première dans le grand sud, le Département a signé une convention de suivi avec les entreprises Malet-Probinord pour évaluer les performances de cette technique pendant une durée de 2 ans.
 
Entretien et innovation:
Les routes se dégradent sous l’effet de la circulation des camions et des conditions climatiques. Avec un trafic soutenu en lien la croissance de son territoire, le Département s’attache à concilier entretien de son patrimoine routier et maîtrise des budgets alloués à cet entretien. Acteur de l’innovation, il incite les professionnels des routes à développer des techniques nouvelles bénéfiques à l’environnement et au cadre de vie.
Avec sa démarche « Route Durable », le Département avait déjà réorienté sa politique d’entretien des couches de roulement en privilégiant les techniques à froid, qui offrent de meilleures performances environnementales (moindre émission de gaz à effet de serre / diminution des consommations énergétiques). Il s’agit avec cette opération de coupler technique à froid et recyclage pour valoriser les ressources locales d’agrégats d’enrobés (anciennes couches bitumineuses de chaussées rabotées). 
 
Les #chiffres clés de l’opération :
8250 m2 d’enrobés coulés à froid innovants
50%, taux de recyclage des agrégats d’enrobés
1,8 km, longueur totale du chantier
217 000 €, coût de l’opération intégralement financé par le Département

Visite de Pinet

Le Pôle Patrimoine de l'Office de Tourisme Cap d'Agde Méditerranée, vous propose, le mardi 30 Mai à 14h30, la visite guidée de Pinet.

Ancienne possession du chapitre d’Agde, le village se transforme au XIXème siècle grâce à l’expansion de la viticulture. L’architecture du village témoigne de cette période faste où les décors de pierre en trompe l’œil se multiplient. Le village est au cœur de l’appellation Picpoul de Pinet.
Rendez-vous à 14h30 devant la cave coopérative de l’Ormarine. Gratuit. 
Réservation obligatoire au 06 45 82 46 14

Picpoul de Pinet

L’AOP Picpoul de Pinet toutes voiles dehors pour une montée en qualité


 

photos: AOC Languedoc Picpoul de Pinet 
www.picpoul-de-pinet.com

Il est loin le temps où le piquepoul se buvait entre amis, au milieu d’une nature encore sauvage en bord d’étang de Thau, avec quelques huîtres et coquillages. « Un petit vin, pas vraiment pris au sérieux » raconte avec sa faconde le Président du syndicat picpoul de pinet, Guy Bascou. Aujourd’hui, la jeune Appellation d’Origine Protégée, obtenue en 2013, compte parmi les plus dynamiques du Languedoc. La production confidentielle est passée à 80 000 hl, « plus que Faugères ou Fitou » s’enorgueillit son Président. Le marché s’est structuré. Le vin, mis en bouteille dès le mois de décembre, finit chaque année par manquer et le millésime suivant est attendu fébrilement. 56 % des vins partent  à l’export, notamment chez les clients anglo-saxons. 
Présent dans les archives dès le XVIe siècle dans l’armada de grands vins blancs du Languedoc, avec les Picardans, clairettes et muscats, ce cépage ancien et original offre une typicité particulière - impossible de le confondre avec un autre cépage blanc- qui méritait une bouteille particulière, aisément identifiable.  Guy Bascou analyse les raisons de son succès: « Vin de conversation », facile, homogène entre les différents producteurs, il a misé sur un côté plaisir et rafraichissant, à un prix attractif  pour le consommateur. Pari gagné, en temps de crise économique et de recherche de nouveaux goûts.
La dégustation primeur de la cuvée 2015 le 14 avril à Carcassonne, lors de l’opération Terroirs et Millésimes, a conforté les choix opérés par l’AOP. Guy Bascou, accompagné de Joël Julien, directeur des Costières de Pomerols, a présenté le vin aux journalistes du monde entier, dont beaucoup d’américains, canadiens, irlandais, allemands et chinois. 
Cette « merveilleuse dégustation » selon les mots du président ouvre tous les espoirs au picpoul de pinet. Le terroir recèle bien des qualités, entre terre et mer. Le vignoble se déploie aussi bien sur le littoral que sur les coteaux, plus méconnus,  du cœur d’Hérault.
L'appellation en a tiré des enseignements. Sur le solide socle d’un marché stable, forte de ses succès à l’export, elle souhaite offrir à ses vignerons les moyens d’aborder de nouveaux marchés. Elle vise l’entrée chez les cavistes et en CHR (cafés, hôtels, restaurants), avec un vin plus travaillé, plus complexe - le cépage s’y prête -. Après le temps de la réflexion, l’action se met en route. Une réunion est prévue en mai, une bouteille est en cours de création, pour élaborer un vin avec un cahier des charges propre, qui serait vendu autour de 8 € la bouteille. Par sa montée en qualité, picpoul de pinet tourne la tête à la fois vers l’avenir et vers  son histoire méconnue. Un livre en cours de préparation appuiera la réflexion globale menée sur le cépage piquepoul et les vins élaborés. Guy Bascou conclut, serein: « le picpoul de pinet existe dans le monde et dans l’histoire. Il faut le faire avancer maintenant. »
Le cap est mis sur une nouvelle tranche de cette histoire, toutes voiles dehors.

Florence Monferran

A noter : balade dans les vignobles, dans le cadre  de
 Vins, vignes, terroirs le dimanche 22 mai