Street- art à Florensac
On s’extasie devant la Joconde, bien sûr c’est un incontestable chef-d’œuvre mais il arrive que le hasard nous confronte à des chefs-d’œuvre plus modestes mais ô combien beaux et émouvants ;
c’est ce qui m’est arrivé ce matin, à la sortie de la boulangerie, sur un trottoir de Florensac, rue du commandant Hérouart, il y avait là par terre, à la merci d’un vent mauvais, un authentique chef-d’œuvre : Une main experte avait habilement disposé les fleurs orangées tombées de ce bignonia colossal qui domine un terrible portail métallique vert. Là, par terre, offerte à la vue du passant désœuvré, une composition esthétiquement forte, sur ce pavage ingrat, une fillette entourée d’un rond de fleurs…( voir photo).
Je crus en tomber de vélo; immédiatement je me demandais qui, quel esprit au goût sûr avait pris l’initiative de disposer ces pétales de fleur et ainsi composer cette innocente merveille.
Personne pour me renseigner, sans plus tarder, j’allais chercher mon appareil photo, il me fallait vite faire un cliché pour répandre la belle image de cette œuvre éphémère auprès de mes contemporains.
Avouez que ça en valait le coup ; d’ailleurs, je me suis servi de cette photo pour en faire le thème de mon atelier d’écriture…
Une semaine plus tard mon enquête me permit enfin de savoir qui était l’auteur de ce monument de street-art, ce terme n’est pas du tout inadapté car les Gelly, maîtres des lieux, m’ont affirmé qu’il s’agissait de l’œuvre de l’américain qui habite au fond de l’impasse du Prêche, mais en ce moment il est absent, sans doute retourné en Amérique.
En attendant, je te le dis : merci à toi l’artiste.
Dominique