Souvenons-nous de Jean-Baptiste et Jessica
Souvenons nous de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider lâchement assassinés par Larossi Abballa le 13 juin 2016 autour de 20h00 devant leur domicile et à l’intérieur pour sa compagne à Magnanville (78).
Le terroriste connaissait la qualité de fonctionnaire de police de Jean-Baptiste qui était commandant au commissariat des Mureaux. Il l’a attendu dissimulé derrière le portillon du pavillon. Une fois son acte accompli, il est entré dans le domicile, a tué à coups de couteaux Jessica (36 ans) en épargnant leur fils de 3 ans. Au cours de la nuit, il sera abattu par le RAID.
Cet assassinat a jeté la consternation à Pézenas d’où il était originaire, ses amis se souviennent de lui depuis la maternelle. Jeune, il avait commencé par le basket avant de rejoindre le stade piscénois rugby. Lors des obsèques devant la mairie, les dirigeants du club avaient demandé aux anciens joueurs de venir revêtu de violet et blanc, les couleurs qu’il a portés. Ils reposent désormais au cimetière de Montagnac dans le caveau familial. Il était venu aux Mureaux pour l’avancement au grade de commandant.
Cette tragédie a marqué les esprits au sein de l’ensemble des forces de la Police nationale. Le 8 juin 2017, à Verneuil sur Seine, une course pédestre a été organisée en hommage aux deux fonctionnaires de police. Collègues, gendarmes, pompiers, magistrats ont participé en payant leur dossard afin de venir en aide aux deux enfants qui sont devenus pupilles de la Nation. Le 13 juin 2017 a eu lieu l’inauguration d’une avenue qui porte le nom de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider à Pézenas.
Le couple a été décoré à titre posthume de la Légion d’Honneur le 17 juin 2016 lors d’une cérémonie nationale. Quel que soit les événements qui font l’actualité, covid 19 entre autres, nous ne devons pas oublier ce crime particulièrement odieux. Que je me souvienne, il n’y a pas eu pour cet homicide la mobilisation que l’on constate en ce moment pour celui de Georges Floyd et la famille Traoré. L’amnésie est le mal du siècle, on a oublié les images d’un Alexandre Benalla frappant à terre un jeune homme. Il y a encore quelques semaines, nos policiers étaient des héros au même titre que les professions de santé, les caissières de supermarchés et autres chauffeurs routiers. Lâchés par les politiques, souvent par la hiérarchie, la très grande majorité mérite mieux que les déclarations assassinent de certains artistes qui cherchent à reconquérir un public désormais clairsemé. Que dire d’une certaine presse qui s’en fait l’écho ? Avec un tel comportement, notre société se prépare des lendemains qui déchantent.
Quant à vous, Jean-Baptiste et Jessica, nous ne vous oublierons jamais.
Bernard Bals