Refus de recevoir du public dans la chapelle des Augustins
On croyait avoir évacué le pire concernant la chapelle des Augustins. Voilà que la mairie soutenait M. Olivier Fury lors du procès en correctionnelle intenté par la DRAC pour avoir réalisé des travaux dans cette chapelle en ruine sans l’en avoir au préalable informé. *
Le temps pressait, le propriétaire a invoqué « l’état de nécessité ». Un appel a été interjeté suite à ce procès. Donc il pensait ouvrir prochainement ce lieu au public pour des conférences, expositions de peinture et autres actions culturelles.
Pour garantir l'ouverture de son ERP (Etablissement recevant du Public), M. Olivier Fury devait constituer un dossier qui comporte notamment : Le plan du futur établissement ou de l'ERP à aménager.
Ce dossier a été monté de concert avec M. le maire, son 7ème adjoint Laurent Tourette (sécurité et accessibilité). Il a même été annoncé par M. le Maire lors de la fête Chapo’vin du mardi 29 août et lors de la restauration sur place, que la chapelle des Augustins serait ouverte au public. C’est alors qu’un scénario que n’aurait pas imaginé Marcel Pagnol s’est produit, le maire a refusé l’ouverture !
Contacté, M. Yan Llopis nous a répondu : « Compte tenu de la nature des travaux envisagés, le Cerfa n’est pas conforme sur ce monument historique inscrit dans sa totalité. Ce projet relève d’un permis de construire, qui intègre l’autorisation au titre du code de la construction et de l’habitation ».
Pourquoi cette volteface ? M. Fury a interrogé la DRAC sur ce refus. Elle a été catégorique : Ce dossier ne nous concerne pas, il est du ressort du maire. Il faut savoir que le maire de Montagnac est également vice-président de la CAHM chargé du patrimoine, quelle chance croyait-on pour le patrimoine local et en particulier cette chapelle et le château de Lavagnac actuellement en ruine, envahi tous les week-ends par des vandales et autres chercheurs de trésors. Devant un tel comportement de l’autorité locale, le propriétaire a commencé à remettre ces lieux dans leur état originel, il a démonté une mezzanine et s’apprête à en faire autant avec la toiture. La DRAC informée lui a demandé de stopper le démantèlement de ce lieu. Une réunion sera organisée en janvier avec tous les partenaires. Ce que la majorité des habitants espèrent, c’est que la raison l’emportera et que ce lieu sera sauvé et deviendra un lieu culturel comme il avait été demandé à l’époque par le maire Roger Fages lors de la vente, préemptée dans un premier temps par la mairie, mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Bernard Bals