La destruction partielle des moulins de Castelnau de Guers

M. Noël Houlès président de l’association pour la sauvegarde du patrimoine archéologique et historique de Castelnau de Guers (ASPAHC) avait convié à la maison du peuple la population et les amis du patrimoine à une réunion sur les circonstances de la destruction partielle de ce moulin qui se situe sur la rive gauche de l’Hérault.

Le public était venu très nombreux, de Pézenas, Paulhan, Montbazin, Bessan…

Cet édifice du XIIIème siècle comprenait 3 usines à 6 paires de meules, on pouvait y lire sur des pierres des marques de tacherons et des noms de meuniers. Il a appartenu à un privé M. Muret qui a été exproprié. On trouve sur le site de la mairie de Pézenas un appel d’offre pour ces travaux à effectuer sur les communes de Pézenas et de Castelnau.

C’est un membre de l’ASPAHC qui avise son président en août que l’usine N°1 a été rasée et les autres descendues à hauteur d’homme.

Interrogée, l’entreprise Buesa ne répondra pas. Le supposé donneur d’ordres, la CAHM ne répond pas sur le sujet, la mairie de Pézenas indique que c’est de la compétence de l’Agglo.

Les travaux envisagés prévoyaient de boucher les pertuis pour rehausser le niveau d’eau en amont et de faire une passe à poissons.

Il est question d’entourer le site par un grillage de 2 mètres.

Les courriers vont se succéder en direction des administrations concernées, les réponses sont évasives, on retrouve l’Administration dans toute sa splendeur.

Le responsable du dossier à la DRAC a changé ! Une campagne de presse a été lancée. On envisage avec la fédération des moulins de France une action en justice. Pour l’avenir, il s’agit de reconstruire ces moulins comme avant les travaux.

C’est ensuite les questions diverses, M. le maire de Castelnau, Paul Yvorra président de la SPNP, Sylvain Durand archéologue, Thierry Jam, président de l’association des moulins du Languedoc, Jérôme Yvorra, une association de Montbazin, des particuliers s’expriment.

C’est la colère qui l’emporte, comment un patrimoine peut-il être détruit sans que les procédures soient respectées! Claude Alrancq faisait remarquer qu’il s’agissait d’un patrimoine, mais aussi d’une valeur existentielle, que ce site faisait partie de notre paysage affectif, combien de gamins de nos villages ont appris à nager et à plonger dans le  «tempo».

Après le moulin de Conas privatisé, les locaux sont dépossédés de ce patrimoine qu’elle qu’en soit la raison. Puis demain ce sera d’autres lieux qui seront détruits comme le château de Lavagnac.

Une affaire loin d’être terminée.

Bernard Bals