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Pêche

Visite du thonier senneur Gerard Luc IV

M.Buono propriétaire du thonier

 

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Dimanche de Pentecôte dès 10h, le Belvédère de la Criée d'Agde recevait des groupes qui s'étaient inscrits pour la visite exceptionnelle de ce magnifique thonier de 39,80m  appareillé pour partir en campagne.
Son  propriétaire M.Buono qui a accepté cette ouverture au public était présent aux côtés de l'équipe du Belvédère  et ils accueillaient chaleureusement les visiteurs ( inscrits par groupe de 15).
Lorsqu'on met les pieds sur ce magnifique bateau , et notamment lorsqu'on accède à la timonerie où les instruments étaient déjà réglés pour le départ en campagne, on ne peut qu'apprécier cette autorisation de visite qui a permis de se familiariser  avec cette pêche très réglementée et de se rendre compte de visu des conditions de vie des pêcheurs embarqués.
Après avoir écouté quelques consignes de sécurité, accès au pont escortés par le guide Maxime qui attire notre attention sur l'imposant filet de 1800m de long et de 230 m de profondeur que l'on remonte au moyen d'un CIF (treuil) sur les zones de stockage remplies de glace et la machine à glace.
Cette pêche est spécifique puisqu'elle ne concerne que le thon rouge, une espèce très prisée vendue aux japonais après avoir été engraissée.
Les thons doivent rester vivants et des prestataires viennent les récupérer dans des cages en mer et ils sont ensuite nourris avec des animaux pélagiques (sardines, maquereaux etc.) pour présenter une chair dense, grasse destinée notamment aux sushis, ce qui explique le prix élevé de cette  "viande de la mer".
Les pêcheurs embauchés pour la campagne prévisionnelle d'un mois du 25 mai au 25 juin jusqu'à atteinte du quota autorisé fixé par arrêté ministériel par la Commission Internationale de la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (ICCAT ou CICTA), ont tous des qualifications : pilotage du CIF, mécaniciens, maintenance.Ils sont au nombre de 13.
Il y a aussi une répartition des tâches ménagères quotidiennes tirées au sort avant le départ.
Le Gerard Luc a été agrandi de 15 m en 2015,  et possède  de ce fait,  une belle salle de restauration et un espace détente avec la télévision.
Les cabines sont un peu exigües (2 couchages dans chaque espace) sauf celle du contrôleur chargé de vérifier que la pêche pratiquée est conforme aux normes fixées qui dispose d'un couchage seul notamment lorsqu'il s'agit d'un personnel féminin.
Ce contrôleur obligatoire  de nationalité autre que celle du navire est pris en charge financièrement par le propriétaire du thonier.
Avant le départ, fixé au mardi 22 mai, des denrées de première nécessité (eau, pain) ont été stockées à bord et le plein d'essence fait de façon à éviter des pertes de temps.
D'autres denrées peuvent toutefois être acquises en Espagne au cours d'une escale.
La visite de la timonerie avec les instruments de bord nous a fait saisir la complexité et la spécificité de cette pêche: les ordinateurs pour la déclaration de pêche, le boîtier AIS chargé de préciser la position du bateau , les radios, les caméras de surveillance avec un visuel sur les moteurs chargées de détecter la moindre fumée suspecte, le sonar, les jumelles marines et même une superbe barre qui est encore utilisable.
2 personnes sont présentes en permanence en timonerie.
Le comptage des thons pour savoir si le quota est atteint  (237,3 tonnes cette année pour le Gérard Luc) est fait par un plongeur qui filme les thons ( d'un poids moyen de 200kg) lors du passage du filet à la cage et 3 personnes sont chargées du comptage le patron-pêcheur le second et la personne mandatée par l'ICCAT.
Si la comparaison des résultats excède une fourchette de10% on recommence.
Il y a toutefois un accord entre 10 thoniers français et 3 espagnols qui permet un équilibrage et de combler le quota autorisé en cas de sur ou sous pêche mais la fierté des patrons pêcheurs est d'atteindre leur quota.
Sur les 23 thoniers senneurs de Méditerranée, 20  tirés au sort peuvent partir en campagne cette année car  il n'y avait que 20 contrôleurs disponibles.
Ce fut une belle matinée, une visite fort  instructive avec le guide Maxime sympathique et compétent et le groupe s'est dit ravi d'avoir pu rentrer dans ce lieu de vie et de travail  des marins des thoniers.
 

G.Gressier

La pêche des thons rouges en Méditerranée, le retour.

Cette année, les captures de thons rouges en Méditerranée devraient atteindre les 4187 tonnes selon les quotas déterminés par l’ICCAT (ou CICTA), une organisation internationale pour la conservation des Thonidés. C’est une augmentation de 20% par rapport à l’an dernier.
Partis le 23 mai du port du Grau d’Agde, les deux thoniers senneurs (le « Gérard Luc IV » et le « Ville d’Agde IV ») ont fait une halte en Espagne pour les formalités d’usage.  Le début officiel de la pêche étant le 25 mai, ils sont vite arrivés sur leurs zones de pêche au sud des Iles Baléares. Là, les deux thoniers, grâce à leur équipement performant (le sonar), attentifs à tout déplacement des bancs de thon en ont très vite localisé de belle taille. Une fois un banc de thons localisé, le but a été de l’encercler avec le filet (la senne) et à en fermer le fond (comme habituellement sur des bateaux de pêche au lamparo).
Cette année les deux bateaux ont très vite localisé des bancs de thons conséquents. Le « Gérard-Luc IV » en une seule calée a ainsi pu largement dépasser son quota de pêche. Mais ce surplus de thons a été attribué à d’autres thoniers, partenaires du même mareyeur. Les thons ainsi pêchés seront conservés vivants et transférés dans une cage commune au même mareyeur.
La pêche fut si bonne avec seulement une journée de mauvais temps que les thoniers ont très vite regagné leur port d’attache au Grau d’Agde.
Par contre une des conséquences de la pêche de cette année, le filet du « Gérard-Luc IV » a été percé de nombreuses fois par des gros thons (estimés à 400 kg). Des dégâts qui ont obligé l’équipage à un sérieux « ramendage » en prévision de la saison prochaine.
Désormais, les quotas atteints, leurs deux bateaux sont immobilisés le long des quais. Pour les patrons pêcheurs le temps de nettoyer les thoniers et ils partiront sur de plus petits bateaux (sur des « petits-métiers ») pour d’autres formes de pêche en Méditerranée.

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La pêche du thon rouge en Méditerranée.

La campagne de pêche vient de débuter en Méditerranée et deux thoniers senneurs viennent de quitter le port du Grau d’Agde, le « Ville d’Agde IV » commandé par la famille Fortassier et le « Gérard Luc IV » dont l’armateur est le jeune Luc Buono.
Leur départ a été fêté avec tous les « honneurs » dus à ces professionnels de la mer. Le Conseil Général de l’Hérault, en présence de son président Kléber Mesquida, et des élus liés au monde de la pêche ont trouvé les mots pour les encourager et leur signifier le plein soutien de l’institution. Cet hommage fut rendu aux professionnels en présence de Christian Théron, Président de la SAEML, et Aurélie Dessein, Directrice de la criée.
Cette campagne de pêche 2017 doit durer un mois au large des îles Baléares (du 25 mai au 24 juin) et chaque thonier a son quota de pêche déterminé à l’avance par la CICTA (Commission Internationale pour le Conservation des Thonidés de l’Atlantique). Il est à noter que depuis plusieurs années, après une baisse du stock de poissons, une hausse de la biomasse très significative a été observée (estimée en 2016 à 585.000 tonnes). Cette donnée permet de chiffrer les quotas de capture autorisée (TAC). Ce qui fut le cas cette année encore.
Devant tous les invités, Christian Théron, Président de la SAEML, a tout d’abord pris la parole et  a exprimé son souhait que leur saison de pêche se déroule sous les meilleurs auspices. Puis Kléber Mesquida, Président du Conseil Général de l’Hérault,  a remercié tous les acteurs de la filière  présents lors de cette initiative. Il s’est exprimé en ces mots :
« Cette initiative que le Département a voulu soutenir et amplifier c’est aussi l’occasion de mettre l’accent sur cette pêche qui très souvent a été, dans le passé, montrée du doigt, décriée. On avait le sentiment, dans l’opinion publique, qu’il y avait une disparition de l’espèce et qu’il fallait redresser les pratiques. Il y a eu un plan qui a été mis en place. Il y a eu des mesures qui ont été difficiles mais grâce à la profession, aujourd’hui les résultats sont là.
Depuis 2015, les quotas ont été relevés de 20% et ce qui est très important c’est que le stock est estimé à 585.000 tonnes. Donc les pratiques actuelles permettent cette reconstitution de l’espèce.
Dans l’Hérault, il y a 17 navires, dont 11 sont ancrés à Sète et 2 au Grau d’Agde Le port du Grau d’Agde a toute sa place dans la filière avec ses 2 thoniers senneur, ses 10 chalutiers et plus de 100 petits-métiers.  Le Département qui est propriétaire de l’infrastructure a eu à réfléchir dans les années précédentes sur les investissements à faire pour moderniser l’outil de travail et il n’y a jamais eu de débats à l’assemblée et aujourd’hui le résultat est là.  Nous mettons toujours des moyens dans l’accompagnement pour soutenir toutes les activités d’excellence dans l’Hérault.
Le Département a la responsabilité de 8 ports, 6 autour de l’étang de Thau, 1 à Vendres et puis le port du Grau d’Agde ».
Kléber Mesquida a terminé son intervention en souhaitant bonne mer et bonne pêche aux équipages des deux thoniers.
A bord du « Gérard Luc  IV » il y a 13 hommes d’équipages plus un observateur. Luc Buono a pris la succession de son père aux commandes du thonier et va diriger les manœuvres. Après une première escale en Espagne (près de Tarragone) pour les formalités de pêche, le thonier ira croiser sur la zone sud des îles Baléares. Là, attentifs au moindre mouvement des bancs de thons, ils jetteront leur filet quand ils estimeront que la prise est justifiée. Grâce à la technique du filet tournant les thons rouges seront emprisonnés tout en restant vivants.  Il ne leur restera plus qu’à aller plaquer leur filet contre celui d’une grande cage disposée en mer par leur mareyeur. Les thons seront comptés, observés et le poids des captures sera déterminé, en présence de l’observateur mandaté à cet effet. Une fois les quotas des deux thoniers atteints, il ne leur restera plus qu’à revenir en France en attendant la prochaine saison de pêche, l’an prochain. Le thonier « Gérard Luc IV » a un quota de 200 tonnes de thons et celui du « Ville d’Agde IV » 100 tonnes.
A bord du « Ville d’Agde IV » se trouve là aussi 13 hommes d’équipage. Le thonier est dirigé par la famille Fortassier (André) avec son fils Sébastien qui prendra dans les prochaines années la succession de son père.
Le départ des deux thoniers s’est fait sous les acclamations des familles et des amis venus les encourager et leur souhaiter une bonne pêche.

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