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Historique et emblématique du monument aux morts

Lors des cérémonies du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, Ramon Capdevilla a retracé l’histoire de notre monument aux morts.

Un conseil municipal restreint décide de passer commande en février 1917 à Jules Cartier, entrepreneur et sculpteur à Béziers pour une somme de 7.000 francs amputée sur le budget 1917. A la fois remarquable, original, c’est un des monuments les plus intéressants du département. Il a été fait sur mesure par rapport à ceux qui seront construits dans les années 20 choisis sur catalogue pour la plupart.

Il est constitué de 4 niveaux qui ont chacun une signification particulière. A la base un piédestal qui symbolise un tombeau antique, à l’avant des volutes grecques, symboles funéraires, on les retrouve sur le tombeau de Napoléon aux Invalides.

Sur les côtés ont été sculptées des couronnes funéraires ornementées de rubans noués signifiant le lien éternel entre les lézignanais et leurs défunts. A l’avant, la plaque, elle porte en lettres d’or le nom des morts pour la patrie, avec à la base une palme en signe d’éternité. Tout autour du piédestal, l’on aperçoit des branches de lierre qui signifie l’attachement aux morts.

Le cénotaphe est un tombeau vide en hommage à ceux dont on n’a pas retrouvés les corps ou inhumés ailleurs. Après le niveau funéraire, le niveau des symboles patriotiques, un drapeau et une lance, un casque à crinière à terre, un obus de mortier, des grenades dont une à manche.

A l’avant un petit garçon qui tient une petite couronne mortuaire, son père vient de mourir au combat. Cet enfant à quatre pattes va se redresser pour prendre la relève dans un avenir qu’il espère meilleur. Au dessus, une colonne très simple avec la dédicace  hommage aux enfants de Lézignan la Cèbe morts pour la patrie.

A la base, les armoiries de la ville qui attestent que c’est bien elle qui est à l’origine de ce monument. Enfin en haut, l’allégorie de la République brisant les chaînes de la tyrannie, elle est habillée à la romaine avec une tunique et une toge.

La République est sage, vêtue sans décolleté et sans bonnet phrygien. Aucun signe religieux ne figure sur ce monument.

 

Il fut installé en 1923 sur l’actuelle place des Templiers au bord de la RN 9. En 2008, J.N Landry nouvellement élu maire prit la décision de le transférer sur le parking du cimetière. Ce déplacement a été mis à profit pour le rénover et le sculpteur Bruno Mendola y déposa une copie de la statue de l’enfant car l’original a été détruit en 1985, un acte inqualifiable.

M. Ramon Capdevilla a rédigé un fascicule fort documenté que l’on doit pouvoir se procurer en mairie.

Bernard Bals